Belfort


Belfort à travers les siècles.



Les grandes dates de l'Histoire de Belfort :

- Les grandes divisions géologiques
- La préhistoire
- La Séquanie
- La Burgondie (457-534)
- La Bourgogne sous les Mérovingiens (534-751)
- La Bourgogne sous les Carolingiens (751-888)
- La Haute Bourgogne fut démembrée:
- Les franchises de mai 1307
- Vers 1360 Belfort est réellement intégrée dans l'ensemble autrichien.
- En 1427, la ville fait face aux attaques du comte Thibaut VIII de Neufchatel
- Vers l'annexion à la Bourgogne (1469-1474)
- La Guerre de Trente ans
- La place resta dès lors définitivement acquise à la France (1636)
- Le 24 octobre 1648 étaient signés les traités de Westphalie
- Les héritiers du cardinal Mazarin furent les seigneurs de la villes jusqu'en 1789.
- La Révolution à Belfort
- Le consulat et l'Empire
- Le siège
- La Monarchie de juillet
- Second Empire
- La guerre de 1870
- La Belle Epoque
- La première guerre mondiale


Les grandes divisions géologiques:


Les géologues estiment que la terre est née il y a 4,5 milliards d'années, et ils découpent ce temps en 5 ères, elles mêmes subdivisées en périodes:
- l'ère éozoïque, qui va de la naissance de notre planète à environ 600 millions d'années avant notre époque;
- l'ère primaire, qui lui succéda et prit fin il y a environ 225 millions d'années, et au cours de laquelle apparurent les premiers végétaux puis les premiers animaux ;
- l'ère secondaire, qui se termina il y a environ 70 millions d'années et qui fut celle des plésiosaures, ichtyosaures et autres grands monstres marins;
- l'ère tertiaire, achevée depuis un ou deux millions d'années, qui vit l'apparition des mammifères puis, vers la fin, celle de l'homme;
- l'ère quaternaire, dans laquelle nous vivons.

La préhistoire

Dès l'âge de la pierre taillée, ou époque paléolithique, qui débuta il y a environ 700 000 ans, notre région la trouée de BELFORT fut habitée par l'homme. On retrouve les traces de son occupation principalement à Belfort, Giromagny, Grosmagny, dans le Territoire de Belfort. L'âge de la pierre polie, ou époque néolithique :
Les hommes ont survécu à quatre glaciations, ils sont parvenus à un semblant de civilisation, la terre est entrée dans une période de réchauffement. C'est alors que commence l'âge de la pierre polie, dont le début se situe entre 8 et 10 000 ans avant notre ère Délaissant peu à peu leurs cavernes, les hommes se répandent sur les plateaux , les plaines sèches. Ils y vivent en collectivités, façonnant les pierres tendres contre les dures. Ils domestiquent les animaux, commencent à cultiver les plantes nourricières. La Franche-Comté se couvrent de stations néolithiques : Cravanche et Beaucourt dans le Territoire de Belfort
L'âge du bronze (2500 à 900 av. J.C)
C'est vers 2500 ans avant Jésus-Christ, que l'homme se mit à fondre et travailler le cuivre, et seulement 700 ans après qu'il découvrit et utilisa le bronze.
Il semble que venaient d'Asie les peuplades qui furent les premières à se servir de cet alliage de cuivre et d'étain qu'est le bronze.
L'âge du cuivre et surtout celui du bronze marque le début du commerce international. C'était en général par la Porte de Bourgogne (Trouée de Belfort) que parvenaient en Franche-Comté les précieux métaux ou minerais. L'âge du fer (900 à 50 av. J.C)
Mieux armés, plus nombreux, les hommes abandonnent les cités lacustres et s'établissent dans de grands camps fortifiés, ils exploitent les mines de fer et les puits à sel.
L'agriculture et le commerce se développent.

La Séquanie indépendante.

Au IVe siècle avant le début de notre ère, le peuple celte des Séquanes, sous la pression d'envahisseurs que l'on croit être les Belges, quitte le cours supérieur de la Seine pour venir s'installer entre la Saône et le Jura. Les Séquanes sont donc les premiers de nos lointains ancêtres dans le nom nous soit connu, nom qu'ils laisseront à notre province la Séquanie.
Plus vaste que la Franche-Comté d'aujourd'hui, la Séquanie s'étendait, au nord, jusqu'aux environs de Colmar ; au sud, elle s'avançait le long de la Saône, dans la Bresse chalonnaise, et même jusqu'au Rhône, près de Genève. En 72 av J.C , les Séquanes furent en difficulté avec les Eduens, à propos de possession de gués et de péages sur la Saône. Non contents de leur alliance avec les Arvenes, ils firent appel à Arioviste et ses Suèves. Le Germain à la tête de son armée, entra dans la coalition et les Eduens furent vaincus à Amagétobrie.
Mais Arioviste, en paiement de ses services, réclama et obtint un tiers du territoire séquane.
Les Eduens et les Séquanes réconciliés demandèrent à Jules César de repousser Arioviste. Après une entrevu restée célèbre, chacun des deux chefs rejoignit son armée et une immense bataille s'engagea. En un lieu que l'on croit être Belfort, Arioviste fut écrasé et refoulé au-delà du Rhin.
La Séquanie province romaine
Après sa victoire, César hiverna en Séquanie : ce fut le début de la conquête de la Gaule. Le sentiment de l'unité nationale n'existait pas encore et les peuplades gauloise vivaient plus ou moins repliées sur elles-mêmes, ne songeant qu'à se faire la guerre. César eut donc le jeu facile. En six ans, et avec seulement quelques légions le grand capitaine se rendit maître de la Gaule, que Rome allait dominer pendant cinq siècles.

Santuaire Santuaire

Un santuaire Gollo-romain à Offemont village proche de Belfort


La Burgondie (457-534)

Les Alamans, dont certains historiens ont dit qu'ils étaient parvenus jusqu'à Bourg-en-Bresse, furent repoussés par les Burgondes, et la frontière entre les deux peuples devint approximativement la ligne de partage des eaux entre le bassins du Rhône et du Rhin, à l'est de Belfort. En effet , d'un coté on parle encore un dialecte alémanique (l'Alsacien), tandis que, de l'autre, le patois est demeuré gallo-romain.

La Bourgogne sous les Mérovingiens (534- 751)

Après la défaite de Gondomar, les Francs, que nous appelleront désormais les Mérovingiens, car leurs princes descendaient de Mérovée, grand-père de Clovis, devinrent donc maîtres de l'ancien domaine burgonde. Ils placèrent, à la tête de la Séquanie, un duc qui résidait à Besançon et dont dépendaient les gouverneurs des comtés ou pagi.
En 558, par suite du décès de ses frères, Clotaire 1er , dernier fils de Clovis, réunit sous son sceptre tous les domaines des rois francs.
A sa mort, en 562, ses quatre fils : Caribert, Gondran, Sigebert, et Chilpéric, se partagèrent le royaume. Caribert, roi de Paris, étant décédé six ans après, ses frères se repartirent ses terres et trois états prirent naissance: L'Austrasie (Lorraine), la Neustrie (Normandie) et la Bourgogne (dont le territoire correspondait à celui de la Burgondie) avec le royaume d'Orléans.
Quant à l'Aquitatine, que Clovis avait conquise sur les Wisigoths, elle restait nominalement soumise aux Francs et constituait pour eux une terre d'expéditions fructueuses et de pillage.

La Bourgogne sous les Carolingiens (751-888)

Lorsqu'il mourut, en 768, Pépin le Bref était devenu un grand monarque. Il avait rapidement pacifié la Bourgogne, remis de l'ordre dans tout le royaume, restitué au clergé une partie de ses biens, et s'était montré le fidèle protecteur de la papauté. Les successeurs de Pépin sont ses fils Carloman et Charles. Le premier, qui reçoit l'est de la France, meurt en 771. Son frère, que l'on appellera Charlemagne, gouverne alors tout le royaume. Avec l'avènement de Charlemagne commence un grand règne dont l'éclat a pratiquement éclipsé celui de son père.
Autant Charlemagne avait su imposer le respect et gouverner en souverain, autant son fils et unique héritier, Louis le Débonnaire ou le Pieux, se montra irrésolu et sans énergie. Il partagea le pouvoir avec ses trois fils aînés. Il fit de Lothaire son adjoint, remit l'Aquitaine à Pépin et la Bavière à Louis. En 829, il réunit les provinces comprises entre les Alpes, le Jura, le Rhin et le Main, en fit le royaume d'Allemagne, qu'il donna à Charles, son quatrième fils, né de Judith, sa seconde femme.
Face à l'entêté Lothaire, Charles et Louis éprouvèrent le besoin de proclamer solennellement leur alliance. Au mois d'Août 843, les trois frères signèrent le fameux traité de Verdun par lequel l'empire de Charlemagne était partagé en trois états différents : La France, la Lotharingie et l'Allemagne. Tout le territoire situé à l'ouest de l'Escaut, de la Meuse, de la Saône et du Rhône devint la France et échut à Charles le Chauve ; le pays limité par le Rhin, la mer du Nord , l'Elbe et les Alpes constitua l'Allemagne et fut attribué à Louis le Germanique. Quant à Lothaire, il reçu l'Italie et cette longue bande de terres qu'enserraient la France et L'Allemagne jusqu'à la mer du Nord.
Dans cette état, qui prit le nom de Lotharingie, la future Franche-Comté se trouvait incluse.
Lothaire mourut en 855. Ses trois fils lui succédèrent. L'aîné, Louis II, reçut l'Italie, avec la dignité d'empereur ; le second, Lothaire II , eut l'Austrasie, a laquelle il a laissé son nom : Lotharingia (Lorraine) ; au plus jeune, Charles, échurent la Provence, le Lyonnais, la haute-Bourgogne (Franche-Comté), avec Genève, le pays de Vaud et le Valais.
En 863 Charles vint à mourir sans laisser de postérité.
Son royaume fut partagé en deux : Louis II eut la Provence et une partie de la Haute-Bourgogne ; Lothaire II obtint Vienne, Lyon, Besançon et leurs dépendances. En 869, Lothaire II décéda à son tour, également sans postérité.
Louis II devait donc réunir la Lotharingie; Mais Charles le Chauve, profitant de ce que son neveu guerroie en Italie contre les Sarrasins, s'empare de ses états par la force et se fait couronner roi à Metz, le 9 septembre 869. Louis le Germanique somme son frère de lui céder sa part de l'héritage de Lothaire. Les deux frères se partagent le royaume de Lothaire.

La Haute Bourgogne fut démembrée:

Les comtés de Varasque, Scodingue, Amanous, et les abbayes de Luxeuil, Lure, Baume-les-Dames, Châteaux-Chalon, Faverney, Mouthier-Vaucluse, Haute-Pierre, entrèrent avec l'Alsace, la haute Lorraine et la Bourgogne transjurane, dans le lot de Louis le Germanique.
Le comté de Port, Besançon, les abbayes de Jussa-Moutier, de Saint-Martin de Brégille et de Saint-Claude, échurent avec la Bresse, le Bugey, le Viennois, le Lyonnais et la basse Lorraine, à Charles le Chauve.
La fille de Louis II, Ermengarde, se marie avec Boson beau-frère de Charles le Chauve.
Boson sera élu roi de Bourgogne et de Provence en 879. A la mort de Louis le Germanique (876), son fils Charles le Gros lui succède. Après la mort des derniers descendants de Louis le Germanique, l'actuel Territoire de Belfort revient à la couronne de France. En 923, Henri L'Oiseleur, roi de Germanie, reprend l'Alsace. Au sud de l'Alsace, le royaume de Bourgogne avec sa comté va se former.
Les études faites ne parles qu'accidentellement de Belfort, il y a un vide historique entre 923 et 1032,
La succession de Rodolphe III , roi de Bourgogne, dernier successeur de Boson fut l'enjeu de querelles entre l'empereur Conrad II le Salique et Eude II de Blois et de Champagne qui convoitait la Bourgogne.
Vers le milieu du XI siècle, Henri III, fils de Conrad II, constitue au nord de la Bourgogne un état comprenant Montbéliard, Ferrete et Altkirch qu'il donne à Louis de Mousson, comte de Bar, gendre du duc de Lorraine par mariage avec Sophie de Lorraine.
Thierry 1er , fils de Louis de Mousson, hérita des domaine de Montbéliard-Ferrette et épousa en 1065 Ermandtrude, fille de Guillaume II, comte de Bourgogne. Après la mort de Thierry Ier , ses deux fils Frédéric Ier et Thierry II gouvernent ensemble l'héritage. En 1125 ils partagent leur domaine : Frédéric Ier prit le titre de comte de Ferrette et Thierry II celui de comte de Montbéliard. Le pays de Belfort se trouva dans le comté de Montbéliard et servit de frontières avec le domaine de Ferrette.
En 1282 s'éteint le dernier comte de Montbéliard, le comté passe aux mains de Renaud de Bourgogne, quatrième fils d'Hugues de Châlon. La succession s'explique par son mariage avec l'arrière-petite-fille du défunt Guillemette de Montbéliard, son unique héritier.

Les franchise de mai 1307 (Vers le site officielle de Belfort)

"Nous havons grant désir que li chestels, li bourg et la ville dou dit Belfot soient crues, multipliés et amandez."
Tout en étant un acte improvisé, la charte de franchise est un pari sur l'avenir puisqu'elle assure l'autonomie de la cité, puisqu'elle fonde ses institutions.
Elle est scellée au mois de mai 1307, "en église de la ville de Belfort, en présence du commun ou d'une grande partie des leurs".
Elle a un caractère définitif. Les franchises octroyées par Renaud de Bourgogne ont été achetées pour la somme de 1000 livres.
Après la mort de Renaud de Bourgogne (1322) Belfort devait échoir à Jeanne de Montbéliard, épouse du Comte de Ferrette Ulric III, celui-ci décède en 1324, ne laissant que des filles dont l'aînée, Jeannette, épouse le duc Albert II d'Autriche : ce mariage unit le comté de Ferrette aux domaines alsaciens des Habsbourg, inaugurant une longue série de conquêtes matrimoniales.
Le rattachement de Belfort à l'ensemble autrichien n'est pas automatique : il est différé par les remariages de Jeanne de Montbéliard avec Rodolphe Hesse, Margrave de Bade (1324), puis Guillaume de Katzenellenbogen (1338). Lors du partage définitif des biens des Montbéliard, par le traité de Granges, en 1332, la comtesse détient officiellement Belfort, Rougemont, Grandvillard et Héricourt.

Vers 1360 Belfort est réellement intégrée dans l'ensemble autrichien.

Ville autrichienne de puis peu, Belfort et menacée par plusieurs invasions venues de France. En janvier 1365, les villes d'Empire décident que 400 soldats seront placés à Belfort. Les grandes compagnies conduites par Arnaud de Cervole parcourent l'Alsace du nord au sud et se retirent par la porte de Bourgogne : Il n'est pas impossible que Belfort ait été occupée.
Quelques années plus tard, l'Alsace fait face aux menées d'Enguerran de Coucy qui cherche un territoire au détriment des ducs d'Autriche en alléguant des droits de succession. Les Habsbourg s'emparent d'Héricourt et se saisissent de la part de Belfort dévolue à la comtesse Adélaïde. En seconde noce, celle-ci a épousé le comte Walraf IV de Thierstein et s'attache à ses droits.
Vers 1373 Belfort est aux mains d'Adélaïde et de Walraf qui se réclament de la suzeraineté lorraine.
En 1374, des concentrations des troupes de "Welsches" aux abords de la ville, porte à croire que ce sont des renforts de Walraf.
Pour le duc Léopold III , ce danger exige une réplique : Commandés par le comte Rodolphe de Habsbourg-Lauffenburg un parent du duc d'Autriche, les vassaux d'Alsace et de Brisgau, et leurs alliés bâlois et strasbourgeois pénètrent dans la Porte de Bourgogne. Leurs objectifs sont Florimont, Belfort et Héricourt. Belfort est prise en 1374, le comte Rodolphe assure l'occupation avec ses propres troupes dont le commandement est donné au noble Guillaume de Roppe. La situation reste confuse. L'automne suivant, Coucy et ses routiers anglais reprennent l'Alsace du sud, Léopold se réfugie à Brisach. Belfort est reprise. En janvier, février 1376, les bandes anglaises refluent après avoir été défaites par les Confédérés. La région de Belfort est totalement aux mains de la maison d'Autriche.
Ville autrichienne bien intégrée dans l'Alsace des Habsbourg, Belfort développe ses caractères urbains au cours du XV siècle.
Catherine de Bourgogne et du landgrave de Haute Alsace, se marie avec le duc de Bourgogne Philippe le Hardi (1342-1404), ce mariage est le premier acte d'une politique rhénane qui s'affirmera par la suite : Les Valois sont maîtres de la Franche-Comté depuis 1384, et le comté de Montbéliard passe aux mains des Wurtemberg (1397).
Au cours de son règne Catherine manifeste un très grand attachement pour Belfort, ou elle réside de 1415 à 1423.
Décidé en 1425, le renforcement des murailles de Belfort peut s'expliquer par le climat de guerres qui précède et qui suit la mort de Catherine. Le duc Frédéric IV conduit une politique hostile à la Bourgogne. Les Belfortains prêtent serment au nouveau souverain et reçoivent pour bailli , Hans Volker von Sulzbach, déjà seigneur d'Angelot.

En 1427, la ville fait face aux attaques du comte Thibaut VIII de Neufchâtel inspiré par le duc de Bourgogne.

Depuis 1430, l'Autriche s'est alliée au roi de France contre Philippe le Bon; Avant d'avoir pu entrer en campagne, les vassaux de Fréderic IV sont assaillis par l'armée d'Antoine de Vergy.
En 1431 les Bourguignons parviennent à s'emparer de Belfort, mettant la ville à feu et à sang.

Vers l'annexion à la Bourgogne (1469-1474)

De 1447 à 1474 Belfort retrouve une certaine paix.
Les Belfortains sont les sujets de Sigismond d'Autriche, fils de Fréderic IV. Cette domination lointaine est relayée sur place par les autorités de la province : le bailli d'Ensisheim, assisté d'un conseil où se retrouvent les chefs de la noblesse.
La seigneurie n'est plus administrée par un officier autrichien, mais par un bailli engagiste, le chevalier Pierre de Morimont.
L'originalité de Belfort réside dans la durée de son engagement : les Morimont détiennent le gage pendant six générations, de 1450 à 1563.
Belfort est la sentinelle avancée de l'Autriche face à la France et au comté de Montbéliard. En 1563, la désignation de Jean-Ulric de Stadion au poste de grand bailli se justifie d'abord par ses compétences militaires.
Ferdinand I, seigneur direct de Belfort, qui avait succédé à Charles-Quint comme empereur, est décédé en 1564. C'est son fils, Ferdinand, qui lui succéda en Alsace. La peste sévissait à Ensisheim, ce qui l'engagea à se fixer à Belfort.
En 1578, l'archiduc Ferdinand II décide de renforcer ce qu'il désigne comme la "frontière vers la Bourgogne". Il fait livrer des armes et des munitions au bailli de la ville. Ce n'est qu'en 1590 que le château dispose en permanence d'une garnison.
Les préparatifs politiques commencent dans les années 1600. L'accession de Léopold V à l'évêché de Strasbourg annonce une sorte d'hégémonie sur l'Alsace.

La Guerre de Trente ans

Lorsque son frère Ferdinand II succède à l'empereur Mathias en 1619, la réaction catholique entre dans la phase active. Les autorités autrichiennes se trouvent démunies face à l'irruption de Mansfed qui commandait une armée pour le compte de l'Electeur de Brandebourg, chef des protestants. En 1622, grâce à des troupes locales; Belfort demeure en deuxième ligne, mais ses habitants participent à l'effort militaire. La ville est commandée par Ulric-Guillaume de Landenberg, qui remplace le baron Georges de Welsberg, bailli depuis 1605. En 1625, le baron de Tilly, qui commandait une armée de Croates pour le compte de l'Empereur d'Autriche, arrivait à Belfort. Il se logea au château et répartit son armée dans les villages de la seigneurie, où régna bientôt la disette. Puis une grave épidémie de peste se propagea dans la région, qui fit en 1628 de nombreuses victimes.
Avec l'entrée en guerre de la Suède aux côtés de la ligue protestante. En quelques mois l'armée du roi Gustave-Adophe occupe le nord de l'Allemagne. En automne 1632 elle réduit les unes après les autres les places fortes autrichiennes.
Belfort reçoit une garnison de 300 cavaliers ainsi que deux compagnies de fantassins.
Le siège s'engage le 3 janvier 1633, mais la ville capitule deux jours plus tard, dans la confusion générale. Le Rhingrave la confie au colonel Loyen.
Les habitants des campagnes, réduits à une extrême misère, à peu près nus et sans pain au coeur de l'hiver, firent à l'envahisseur une guerre de partisans qui leur valut d'atroces représailles.
Pour des raisons politiques la ville est cédée au duc de Wurtenberg, une garnison montbéliardaise vient épauler les Suédois.
Le duc de Féria qui commandait les Espagnols, au cours du siège du 29 octobre 1633 les déloge.
Les Suédois reprennent la ville en mars 1634, malgré le courage du chevalier de Saint-Baslement et de ses hommes.
En septembre 1634, Pierre Oriel, chef de partisans, sachant que Belfort était mal défendue, s'empara du gouverneur suédois de la ville et en tira rançon. la domination autrichienne est apparemment rétablie, mais elle est relayée par les Lorrains.
En 1635, l'attaque ordonnée par le duc de Rohan commandant l'armée française échoue, par manque d'artillerie. La garnison lorraine continue à tenir Belfort qui défie Richelieu. Belfort avait acquis une valeur symbolique en restant un bastion autrichien.
Après la tentative du duc de Rohan, en mai 1635, la Suède cédait toute la seigneurie de Belfort au comte de Montbéliard, en remboursement d'un prêt d'argent. Mais la cession ne pu avoir d'effet , car Belfort fut réoccupé peu après par les Impériaux.
Louis XIII en fit alors don à l'un de ses généraux, le comte Louis de la Suze avec mission de la reprendre.
Le comte Louis de La Suze s'était établi à Montbéliard, où il était le gouverneur. Il attendit le moment favorable pour s'emparer de Belfort. Le 25 juin 1636, après quatre ou six assauts le châteaux capitula. Le lendemain, le comte de La Suze entrait à Belfort à la tête de ses troupes.

La place resta dès lors définitivement acquise à la France (1636)

Le comte de La Suze, premier seigneur français de Belfort mourut le 25 septembre 1636. Son fils aîné, Gaspard de Champagne, comte de la Suze et marquis de Normanville, prît le titre de seigneur de Belfort et de Delle.
Au cours de l'année 1637, les Impériaux parvinrent encore à se maintenir dans la plaine d'Alsace. En 1638, Bernard de Saxe Weimar, allié de la France, occupait Brisach. Il mourait en 1639, laissant l'Alsace au français.
En 1645, le comte de la Suze épouse Henriette de Coligny, fille du maréchal de Châtillon, qu'il installe à Belfort . Sa soeur Anne épousa le prince Georges de Montbéliard.

Le 24 octobre 1648 étaient signés les traités de Westphalie

Les traités de Westphalie accordaient à la France les possessions alsaciennes (moins Strasbourg) de la Maison d'Autriche. Les Habsbourg recevaient une indemnité payée par la monarchie française qui, de ce fait, substituait ses droits aux leurs.
Les droits de Gaspard de Champagne, comte de La Suze, n'avaient pas été retenus. Mécontent, le comte prit parti pour le prince de Condé lors de la Fronde.
En 1651, il assista au serment de fidélité que les populations protestantes du comté de Montbéliard prêtèrent à leurs seigneur.
Il était décidé à résister à Louis XIV. La position stratégique de Belfort oblige le Roi à reprendre sa place. Il envoya le comte d'Harcourt . Le 6 février 1653 , Belfort est bloquée. Mais ce fut le maréchal de la Ferté-Senneterre qui obligea le comte de la Suze à se rendre le 23 février 1654.
En 1659, Louis XIV, fit don au cardinal Mazarin des anciens domaines autrichiens de Hautes-Alsace et en particulier du comté de Belfort.
Les héritiers du cardinal Mazarin furent les seigneurs de la villes jusqu'en 1789.
En 1679 Belfort reçut la visite du grand ingénieur Vauban, qui dressa les plans des agrandissements et des nouvelles fortifications.
Belfort jouit au cours du XVIII siècle, d'une tranquillité inconnue jusqu'alors. Belfort se développa considérablement.

La Révolution à Belfort

En 1787 le Roi avait décidé que l'administration du pays serait désormais confiée à des assemblées élues : A la base, des municipalités, au-dessus, des assemblés de district puis des assemblés provinciales. Belfort était le chef-lieu du district électoral de Belfort-Huningue. Les principaux élus du district de Belfort-Huningue à l'assemblée nationale furent les députés Pflieger, Lavie et Gobel. Après la prise de la Bastille le 14 juillet, les troubles s'étendirent à la province, de nombreux châteaux furent dévastés. Les environs de Belfort étaient agités, mais il ne s'y produisit que des incidents mineures.
Les événements de Versailles et Paris provoquèrent un grand enthousiasme à Belfort. La bonne entente régna jusqu'à la confiscation des biens du clergé.
Il y eut ensuite une insurrection militaire le 21 octobre 1790.
Lors de la division de la France en départements, la Haute-Alsace forma le département du Haut-Rhin, composé des districts de Colmar, Belfort et Altkirch.

Le Consulat et l'Empire

Après le coup d'Etat du 18 brumaire. Le Directoire départemental cède la place au préfet, celui du district au sous-préfet.
Les conseillers municipaux et généraux seront choisis sur des listes de notables par les représentants du gouvernement.
La réorganisation des cultes aboutit au Concordat, celle de la justice au code civil (code Napoléon).
Le préfet du Haut-Rhin, Félix Desportes oeuvre avec succès à la prospérité du département : les fabriques se multiplient, le commerce se développe, l'agriculture prospère, l'ordre règne.
Après les campagnes de Moreau en Allemagne et du premier consul en Italie, l'empereur François II signait, en 1801, la paix de Lunéville, qui mettait fin à la lutte entre l'Autriche et la France.
En 1802, la paix d'Amiens, mit fin à la lutte contre l'Angleterre.
En 1804 eurent lieu les réjouissances qui accompagnèrent la proclamation de l'Empire. Puis ce fut la campagne austro-russe marquée par la capitulation d'Ulm, l'occupation de Vienne, la victoire d'Austerlitz, suivi de la paix de Presbourg (26/12/1805).
Les campagnes suivantes contre la Prusse et la Russie provoquent de nombreux passages de troupes dans la trouée de Belfort.
Une nouvelles campagne d'Autriche, marquée par la victoire de Wagram et conclue par le traité de Vienne semble consolider les assises de l'Empire.
La campagne de Russie n'alerta l'opinion qu'après la retraite de Moscou.
C'est après l'écrasement de Leipzig, en 1813, que se présenta le spectre de l'invasion. On s'aperçut que tout manquait.
A Belfort, il n'y a ni vivres de réserve, ni canons sur les remparts, ni soldats exercés.

Le premier siège.

Le 24 décembre 1813, le détachement ennemi arrivant par Dannemarie et Foussemagne, fait sa jonction avec une colonne venant de Strasbourg et s'avance jusqu'à Pérouse. Fusillade et canonnade. Le quartier général autrichien est à Pérouse.
Durant la première quinzaine de janvier 1814, il neige. L'ennemi bombarde la ville, il y a quelques sorties de reconnaissance, une sommation est repoussée. Les Russes remplacent les Autrichiens devant Belfort.
Le 24 mars on célèbre à coups de canon l'anniversaire du roi de Rome et l'armistice conclu avec l'ennemi.
Enfin, le 12 avril 1814 M. le chef de bataillon Legrand, cédant aux sollicitations et menaces des Belfortains affamés rend la place au baron Dreschel commandant des troupes autriciennes.

Le deuxième siège.

(Il ne fut qu'un blocus qui ne dura que 15 jours.)
Par un décret du 1er mai 1815, toutes places fortes du nord et de l'est furent déclarées en état de siége.
Napoléon avait organisé quatre armées et quatre corps d'observation. Le premier de ces corps , placé sous les ordres du général Lecourbe, avait pour mission de défendre les issues de la Suisse et de la Franche-Comté.
Le 26 juin 1815, le général comte de Colloredo, qui commandait à 40 000 Autrichiens, essaya de forcer les lignes de Lecourbe.
Un armistice fut conclu entre Lecourbe et Colloredo. Le défenseur de la place , y avait été déterminé par des considérations stratégiques, mais aussi par des raisons politiques.
Le second traité de Paris était signé le 20 novembre 1815, alors que Napoléon était depuis plus d'un mois à Sainte-Hélène.
Les Allemands et les Prussiens auraient voulu qu'on démembrât la France, qu'on lui enlevât au moins l'Alsace, la Lorraine et la Flandre. Le star et Wellington empêchèrent la réalisation de ces projets.
La famine résultant de la mauvaise récolte de 1816 fut d'autant plus vivement ressentie que l'armée d'occupation multipliait les réquisitions.
La seconde Restauration, coïncidait avec la seconde occupation.
Le général de Mallet, ex-chef de la chouannerie normande, fut nommé commandant du Haut-Rhin. A Belfort, la garde nationale fut licenciée au début de juillet 1816 et la cavalerie en novembre de la même année.
L'occupant se comporta comme en pays conquis.
La partie perdue l'année précédente à Paris, devait en effet se rejouer en Alsace, sous les auspices de Voyer d'Argenson et de Jacques Koechlin.
Il s'agissait de renverser le régime de Louis XVIII et de le remplacer par un gouvernement libéral dans lequel aurait siégé La Fayette.
Le moyen était d'entraîner des régiments dont certains officiers avaient adhéré à la Charbonnerie et faisaient cause commune avec les officiers de l'armée impériale. Des Belfortains, anciens Jacobins et Bonapartistes, participaient au complot.
Dans la nuit du 31 décembre 1822, un groupe d'officiers s'efforça de soulever le 29ème régiment de ligne, en garnison à Belfort. Mais des officiers qui n'étaient pas du complot réussirent à prévenir à temps le commandant de la place et le sous-préfet et l'ordre fut rétabli dans la nuit. On procéda à 23 arrestations.
Aux élections de 1824 le gouvernement réussit à évincer Voyer d'Argenson et fit élire député, François-Joseph Haas qui en tant que fonctionnaire, était plus ou moins prisonnier du pouvoir. Le 22 juin 1824 mourut Jean Legrand maire de Belfort. Le gouvernement le remplaça par François Joseph Triponé, un modéré du centre droit qui resta jusqu'en 1830.

La Monarchie de juillet

La révolution de 1830 fut bien accueillie. Le sous-préfet écrivait le 15 août : "l'élan y a été spontané pour tout ce qui a été si miraculeusement et si glorieusement opéré depuis le 27 juillet dernier"
En juillet 1831 le général Alexandre Strolz fut élu député. Les premières élections municipales eurent lieu en septembre, des libéraux furent élus et le gouvernement choisit comme maire, Charles Blétry .
Mais l'élan libéral retomba peu à peu. En 1835 Charles Blétry démissionna et en 1837, ce fut le tour du général Strolz.
La Révolution de 1848 et l'apparition du suffrage universel allait bouleverser la vie politique.
Le 29 février 1848 un commissaire spécial du gouvernement pour le canton de Belfort fut installé. C'était Mathieu Napoléon Bardy.
Les premières élections furent celles de l'Assemblée nationale constituante. Mathieu Napoléon Bardy fut élu et partit pour Paris. Les élections municipales suivirent en juillet. Le maire élu fut Adolphe Antonin, mais il démissionna bientôt et fut remplacé par Ferdinand Lalloz.
En décembre, les Belfortains élurent Louis Napoléon Bonaparte comme président de la République par 2 227 vois sur 2 929 votants pour la ville et une circonscription du canton.
Lors des élections à l'Assemblée législative en mai 1849, Jules Migeon, se présenta comme le candidat des "Amis de l'Ordre" et l'emporta.
Peu à peu, les républicains Belfortains furent évincés. Le maire Lalloz fut révoqué et remplacé par un modéré, l'avoué Pierre Christophe Keller. Aprés le soulèvement de la Montagne en juin 1849 à Paris des perquisitions furent entreprise à Belfort chez "les rouges" et Mathieu Bardy fut rétrogadé comme simple juge.

Second Empire.

Durant le règne de Napoléon III, il y eut des élections municipales, mais les maires furent toujours nommés par le gouvernement.
Le premier fut Christophe Keller qui démissionna en 1855. Son successeur fut un notaire, Edouard Mény.
Quant aux élections législatives, elles furent marquées par la candidature officielle. Le premier candidat du gouvernement fut Jules Migeon.
En 1857, accusé de port illégal de décoration et de fraude électorale, il fut abandonné par le gouvernement.
A la veille du siège de 1870 Belfort a la réputation d'une petite sous-préfecture, vivant au rythme de la garnison.
Belfort est restée ville militaire avec une garnison constante.
En 1857, Mulhouse a remplacé Altkirch comme sous-préfecture et dès cette époque les cantons du nord de l'arrondissement de Belfort, ceux de Cernay, Thann et Saint-Amarin demandaient à être rattachés à la nouvelles sous-préfecture à laquelle les reliait le chemin de fer; Belfort craignait donc de voir son arrondissement réduit aux seuls cantons du sud qui étaient les moins riches et les moins industrialisés. Belfort avait plusieurs atouts d'abord son emplacement stratégique, ensuite ses fortifications qui répondaient à la technique militaire de l'époque.
Sous les ordres de Pierre Denfert-Rochereau, les travaux d'aménagement du camp retranché étaient repris.
La guerre de 1870

Le siège de Belfort

Le siège de Belfort Le siège de Belfort
"Le siège de belfort en cartes postales "

Le 5 novembre 1870 le château ouvrit le feu.
Le 23 novembre, le Prussiens qui désiraient se rapprocher de Belfort, occupèrent Cravanche et obligérent les mobiles à abandonner la position du Mont.
Le 28 novembre, ils occupèrent Bavilliers. Le 3 décembre, à 8 heures du matin, le lieutenant-colonel Von Scheliha commanda depuis Essert l'ouverture du feu aux batteries prussiennes. C'était le début d'un bombardement qui allait durer 73 jours.
Le 13 février 1871, le gouvernement de la Défense Nationale ordonnait au colonel Denfert de remettre la place aux Allemand par un télégrame contresigné de Bismarck, qui fut transmis au général de Treskow.
Thiers voulais conserver Belfort à la France et Bismark désirait annexer L'Alsace dans sa totalité.
Le Traité de Francfort fut signé le 10 mai 1871.
Belfort restait français, un nouveau département était né.
Le 14 mai 1871 Charles Lebleu fut nommé "administrateur de Belfort pour exercer les fonctions de préfet"
L'occupation prussienne (1871-1873)
Malgré la garantie du Traité de Francfort, la crainte de voir Belfort annexé demeure jusqu'au départ du dernier occupant.
Le 2 août 1873 vers 8 heures du matin, le dernier Prussien franchit la porte de Brisach.
Les cloches donnèrent le signal des réjouissances, les maisons furent décorées de drapeaux, les gens étaient joyeux de se sentir revivre après une longue et rude occupation.

La Belle Epoque

Après le Traité de Francfort le sort de notre région se sépare de celui de l'Alsace, annexée à L'Allemagne.
Les premiers voeux émis par le conseil général sont inspirés par le souci de voir le Territoire conserver son nom et son autonomie.
Le Territoire est à prédominance agricole, 73% de sa population est occupée aux travaux des champs ou de la ferme.
Le sol du Territoire est loin d'être uniformément productif. Cependant grâce au travail de ses habitants, il ne présentera plus que peu de friches au début du XXe siècle.
Des industriels haut-rhinois qui ne pouvant se résigner à perdre la nationalité française, franchirent la frontière et se fixèrent au premier endroit favorable.
Ils apportaient les capitaux nécessaires à la création de nouvelles entreprises. Bientôt ces entreprises accroissent leur production, et créent de nouveaux emplois.
L'usine de Belfort, la S.A.C.A.M. produisait de la grosse chaudronnerie, des locomotives, des métiers à tisser et à filer, etc.
De 1871 à 1911 la population de Belfort passait de 8030 à 39400 habitants. Dans le même temps, la population des 105 autres communes du Territoire n'augmentait que de 13120 unités. C'est en 1883, qu'apparut à Belfort, le syndicat des typographes, première organisation réellement ouvrière du Territoire.

La première guerre mondiale

La ville de Belfort demeura constamment hors de portée, sinon de l'aviation et de l'artillerie, du moins de l'ennemi lui même. Celui-ci après avoir violé la neutralité de la Belgique et du Luxembourg, porta son principal effort vers le Nord-est, dans l'intention d'en occuper les régions industrielles.
Au moment de la mobilisation, le général de corps d'armée Thévenet, gouverneur de la place de Belfort, avait pour adjoint le général Rouquerol et pour chef d'état-major le commandant Suberbie. La garnison de Belfort comprenait des forces destinées à faire partie des troupes d'opérations et d'autres destinées à rester dans la place.
Le 11 novembre 1918 retentit le clairon de l'armistice, Belfort a reçu 642 bombes d'avions, a subi onze bombardements par canon à longue portée, au cours desquels 41 obus de 380 se sont abattus sur elle. C'est le 1562 ème jours de la guerre. A 11 heures, les cloches des églises sonnent, les drapeaux français et alliés apparaissent aux fenêtres...
Il y a hélas! 1 393 000 morts et 740 000 mutilés en France. Mais l'Alsace, terre natale de tant de Belfortains est redevenue française.
à suivre...
Bibliographie
G.GRAVIER & J. GIRARDOT : "Histoire de le Franche-Comté"
Y.Baradet-G.Bischoff-A.Larger-Y.Pagnot - M. Rilliot : "Histoire de Belfort des origines à nos jours"
Pierre Haas : "Histoire du Territoire de Belfort" ed. 1944 et "Nouvelle histoire du Territoire de Belfort " ed. 1968
A. Corret : "Histoire de Belfort et de ses environs"
Louis Renard "La Franche-Comté" ed. 1943
Le Territoire de Belfort V.-A Malte - Brun
Le siège de Belfort 1870 1871 - Mény

association esperanto nord Franche-Comté